Présentation historique Dai Nippon Butoku Kai

Dai Nippon Butoku Kai General Corporation (DNBK) est sous le contrôle du gouvernement japonais et sous l’égide de la famille impériale via son président (permanent) Higashifushimi Jiko, cousin de l’empereur Akihito.

Elle est la plus ancienne et la plus prestigieuse société d’arts martiaux du Japon.

Elle vise la paix dans le monde à travers la formation et l’éducation dans les arts martiaux (Budō).

En 2012, les statuts de la DNBK sont modifiés. L’organisation obtient l’accréditation (gouvernement) Ippan Shadan Hojin (General Incorporated Association). Ainsi, la DNBK a aujourd’hui retrouvé des anciennes prérogatives du début du XXème siècle.

 Valeurs de la Dai Nippon Butoku Kai

 La Dai Nippon Butoku Kai promeut au travers de TOUS les arts martiaux japonais, les butoku (武徳 – valeurs martiales) :

  • Celles des temps médiévaux japonais :  chū (忠), la loyauté ; yū (勇), le courage ; nin (任), le devoir ; kō (孝), la piété filiale ;  shin (信), le sens du sacrifice ; ketsu (潔), l’intégrité ; ren (練), la discipline ; jō (情) , la compassion ; tōki (闘気), l’esprit combatif.

  • Celles plus particulièrement pertinentes de nos jours : katsumi (克己), la maîtrise de soi ; jin (仁), la bienveillance ; reigi (礼儀), la courtoisie ; meiyo (名誉), l’honneur ; gi (義), la droiture ; makoto (誠), la sincérité ; ketsu (潔), l’intégrité ; chi (知恵), la sagesse.

Rem. : on peut aussi traduire butoku (武徳) par “vertus” dans l’acception anglophone du mot (car “vertu” a une connotation “pudeur” en français et il est dès lors plus juste de traduire 武徳 par “valeurs”).

Nouvelle Charte de la Dai Nippon Butoku Kai

Après la 2ème G.M., la DNBK fut réactivée en 1953 à la suite de l’interdiction de pratique des arts martiaux par l’occupant américain sur base d’une nouvelle Charte avec une nouvelle vision philosophique. 

 Le nouvel axiome de la DNBK met l’accent sur les points suivants :

  • Préserver la Tradition des arts martiaux classiques

  • Restaurer l’héritage et les valeurs de la culture martiale

  • Au travers des arts martiaux :

  1. Promouvoir l’éducation

  2. Être disponible vis-à-vis de la Communauté

  3. Encourager la compréhension et la paix mondiale

  • Appliquer la philosophie de la DNBK « de la plume et du sabre »

Nakae Taju, érudit confucéen du 17ème siècle, affirmait dans son traité que la plume est le moyen par lequel les personnes se gouvernent elles-mêmes de manière pacifique.

Le sabre, d’autre part, est le moyen par lequel les personnes peuvent défendre et restaurer les valeurs représentées par la plume. Il en découle que le sabre est également le moyen pour maintenir une société pacifique.

Butokuden extérieur
Butokuden extérieur
Intérieur de Butokuden
Butokuden intérieur

Histoire de la Dai Nippon Butoku Kai

Ce qui suit est composé d’extraits de : “Approche historique, descriptive et morale des arts martiaux japonais”, mémoire présenté par Robert DEJARDIN en vue de l’obtention du Diplôme d’études spécialisées en Langues et civilisations d’Asie orientale – Orientation Japon, Faculté de Philosophie et Lettres, Université de Liège, Année Académique 2003 – 2004.

 Un désir de singularité japonaise

 Au Japon, l’ère de Nara (奈良), de 710 à 794 ap. J-C., fut marquée par la prédominance des réformes Taika (大化) et Taihō (大法) inspirées de la Chine.  C’est pourquoi, le Japon chercha à mieux développer une sensibilité vraiment japonaise et à affirmer son autonomie culturelle.  Les meilleurs exemples en sont : 

  • La notion pivot de wa (和) : les idées d’harmonie de l’Homme avec l’Univers, de paix intérieure et de sérénité de l’âme connotent ce kanji qui, de nos jours encore, caractérise ce qui est typiquement nippon.

  • Les sankyô (三教), l’association synchrétique des trois enseignements fondamentaux propre à la culture japonaise : shintoïsme, confucianisme et bouddhisme. 

Le VIIIème siècle

 C’est en déplaçant la capitale de Nara à Heiankyō (平安京) que l’Empereur Kanmu (桓武) ouvre l’époque Heian (平安時代) s’étendant de 794 à 1185.   C’est pour cela que 794 est également l’année où l’Empereur Kanmu fit construire un grand Dōjō (道場) pour encourager la chevalerie militaire et l’excellence martiale des guerriers qui le protègent.

Les annales de la Dai Nippon Butoku Kai (大日本武徳会) mentionnent que le nom de ce lieu sera le Butokuden (武徳殿) ou « hall des valeurs martiales » qui sera déjà un lieu de promotion des valeurs guerrières fondamentales au service de l’Empereur, des siècles avant l’ébauche du Bushidō (le fameux code d’honneur des guerriers).

De nos jours, on se rend au Seiryuden (où les meilleurs experts effectuent des démonstrations lors des WBS) pour admirer le plus beau panorama de Kyōto et pour cause : c’est depuis cet endroit que l’Empereur Kanmu surveilla la construction de sa capitale Heiankyō qui n’est autre que le nom médiéval de la ville de Kyōto (京都). 

 Du IXème au XIIème siècle

 Si l’époque Heian signifie textuellement “ère de paix et de tranquillité”, c’est pourtant lors de cette ère que se constitueront les fondements du statut Samourai : apparaîtront de plus en plus distinctement les deux classes dirigeantes d’alors : les kuge (公卿), ou nobles de la Cour, et les buke (武家), la caste guerrière supérieure.  Les guerriers n’appartenant pas à ces deux classes sont désignés par le terme générique bujin (武人), « homme de guerre » ou « soldat ».

Aux environs du 5 mai 818, un Édit de l’Empereur Saga (佐賀) commande une cérémonie de Yabusame (流鏑馬), le tir à l’arc à cheval, en l’honneur de la tradition guerrière et pour investir le Butokuden de son autorité aristocratique légitime. 

Le Butokuden sera alors officialisé comme premier haut lieu historique pour l’entraînement dans tous les arts martiaux. 

 L’exclusivité du commandement militaire dévolue par l’Empereur aux guerriers issus de la noblesse induira que l’ensemble de la classe guerrière, les bushi (武士), va commencer à dominer le destin du pays à partir de la fin du IXème siècle.   De plus, les familles aristocratiques et les grands monastères déléguèrent l’administration de leurs terres éloignées de Kyōto à la noblesse locale. 

Il y eut ainsi formation de très nombreux shōen (荘園) ou “manoirs”, territoires quasi autonomes économiquement et militairement.  On peut considérer que c’est ce qui signa l’acte de naissance des samurai (侍) et de leurs seigneurs, les daimyō (大名).

 Enfin, la guerre Gempei, qui se terminera en 1185, verra les premiers exemples historiques de l’idéal des vertus martiales du samurai, notamment en la personne de Minamoto Yoshitsune (1159-1226), auréolé de nombreuses légendes dont certaines rejoignent Genghis Khan (1159-1226).

Du XIIIème au XIXème siècle

 Guerre et paix féodales

 Des invasions mongoles à la guerre civile d’Ōnin (桜仁), de nombreuses vicissitudes émailleront la lutte pour le pouvoir au Japon.  De son côté, aidé par l’absence de controverse métaphysique que commande le Zen, le samurai put dédier sa vie au développement de compétences martiales de haut niveau et au culte de l’excellence militaire.  L’arborescence de disciplines martiales et d’écoles claniques atteindra sa ramification maximale du XVIème siècle au XVIIIème siècle lors des périodes Sengoku jidai (戦国時代), les royaumes combattants, et Edo jidai (江戸時代) ou Tokugawa (徳川). 

 De 1600 à 1868, la dynastie Tokugawa va régir un Japon unifié et pacifié pendant presque 260 ans.  Cette pacification provoque le début de la lente mutation du terme bujutsu (武術), aspect technique et matérialiste d’une discipline de combat, en budō (武道), la Voie martiale dotée de concepts spirituels, philosophiques et moraux. 

On remarquera que le 1er kanji  – 徳 – du nom de cette dynastie de Shōgun (将軍) peut également se lire “valeur” ou “vertu”, au sens moral, dans le langage courant.  Un nom prédestiné pour une dynastie dont le premier représentant allait imposer le confucianisme d’État et l’ébauche d’un Bushidō (武士道) : en 1615, Tokugawa Ieyasu (徳川家康) promulgue le Buke Jō Hatto (武家上法度) . 

Il s’agit d’un Édit de “règles supérieures à tout le reste” à l’attention des familles guerrières.  Par le passé, plusieurs autres familles de samurai avaient déjà émis de tels codes de conduite et de déontologie guerrière mais, cette fois, Ieyasu imposera un même code à l’ensemble de la Nation japonaise.

Le légendaire Bushidō

Non écrit, le code d’honneur du samurai correspond à un ensemble de règles de vie innées et issues d’une éducation martiale bienséante, à l’instar de la bonne éducation occidentale.  Un Japonais éduqué de l’époque ne devait pas réfléchir à ce qui était de bon aloi et ce qui ne l’était pas, cela tombait sous le sens.

Du temps des Tokugawa, le bouddhisme est toujours occulté par le confucianisme mais le Zen (禅), discipline de pensée qui avait fait ses preuves au combat, reste ancré dans les mentalités.  Confucianisme, Zen, contexte de régime militaire, Buke Jō Hatto et shintoïsme vont insensiblement aboutir au Bushidō : code de (bonne) conduite guerrier. 

Le rouleau Hagakure, écrit par l’assistant du samurai en retraite Yamamoto Tsunetomo entre 1710 et 1717, n’est qu’un exemple des multiples tentatives effectuées par les différentes familles guerrières pour retranscrire par écrit les préceptes du Bushidō.  Il reste pourtant difficile de matérialiser cet héritage culturel relevant même parfois du non-dit.

Le Cérémonial

 Sous couvert de significations métaphoriques, les rituels et cérémonials imposés au guerrier – encore pratiqués dans les Dōjō de nos jours – avaient généralement pour but de le contrôler et de lui occuper l’esprit au retour d’un champ de bataille ou d’un duel. 

En effet, faire tomber la barrière psychologique du meurtre ouvre la voie au renouvellement de cet acte dans la vie civile.  C’est pourquoi être accepté auprès d’un Maître n’était pas automatique comme cela peut l’être de nos jours dans les clubs d’arts martiaux modernes.

 On considérait par défaut que les pratiquants étaient tous des meutriers en puissance et avaient besoin de structure, de jalons, de points de contrôle.  Bien plus qu’un simple règlement d’ordre intérieur, cela faisait partie du fondement de l’enseignement et ne pouvait en être séparé.

Ainsi en va-t-il, par exemple, de l’omote (表) – l’aspect visible / modéré d’une technique (“open source”) – et de l’ura (裏) – sa version cachée / réaliste (“what lies beneath”) – qui préservaient sans doute un peu les secrets d’une école mais évitaient surtout l’éclatement de vrais combats à mort dans l’enceinte du Dōjō. 

 Ces notions ont généralement disparu dans les budō modernes, leur optique étant de s’éduquer et non de s’entretuer, mais ce qu’on appelle “le cérémonial” en est toujours le témoin.

 Implications de cette période

 Si l’ère Sengoku vit l’apogée du rôle militaire des samurai, l’ère Edo consacrera leur hégémonie politique et leur plus haute implication dans la culture, la philosophie et les lettres.  Les lois et règles de conduite (qui constitueront bien plus tard le Bushidō) auront une influence historiquement inédite sur le style de vie et les relations humaines, tout empreints de pondération.  La caste guerrière ne constitue pas seulement l’élite sociale du Japon de l’époque :

Les guerriers incarnent un modèle de leadership moral au travers du respect inconditionnel du Bushidō, foncièrement ancré dans la mentalité nipponne. 

Fin du XIXème siècle

 Au Japon, la fin de la période féodale interviendra avec la Restauration Meiji, en 1867.  L’Empereur est alors convaincu du bien-fondé de la modernisation mais il est tout aussi soucieux de ne pas voir dépérir cette part fondamentale de la culture de son pays que sont les arts martiaux (notamment devant les facilités dépourvues de noblesse qu’offrent les armes à feu).

C’est ainsi qu’en 1895, la Dai Nippon Butoku Kai est fondée par des élites martiales conduites par le Gouverneur Watanabe de la préfecture de Kyōto, sous l’autorité du Ministère de l’Éducation et avec l’approbation de l’Empereur Mitsu Hito (光仁) mieux connu sous son nom posthume de Meiji.   Elle est établie dans le but de consolider, promouvoir et d’harmoniser toutes les disciplines martiales et systèmes de combat.  L’objectif est, comme pour toute formation, de pouvoir délivrer des diplômes officiels sur base de standards les plus largement reconnus possible.

 C’est la toute première association d’arts martiaux des temps modernes, officielle et reconnue par le Gouvernement, qui représente désormais le vrai pouvoir impérial et non plus celui du Shōgun.

 En 1876, le dernier signe distinctif de la caste guerrière va officiellement disparaître avec le décret du hattorei (法度令), loi qui impose notamment la fin du très symbolique port des deux sabres.  D’autres attributs traditionnels des samurai comme le mage (髷), chignon traditionnel, ayant déjà été interdits en 1871.  

Le Gouvernement s’affaire en réalité à ménager les anciens grands seigneurs du Japon et, alors que le samurai a bel et bien disparu en tant que classe sociale, les autorités le considèrent comme le véritable détenteur de la tradition nationale authentique.  Elles mettent en exergue le code d’honneur et credo du samurai, le Bushidō, et s’en servent, de bonne guerre, pour favoriser la réconciliation nationale. 

La naissance des arts martiaux contemporains

À l’exemple du Jūdō, dont les positions de départ (fort peu réalistes pour un champ de bataille) ne peuvent se concevoir dans une autre optique que éducative, des personnages influents dans les milieux politiques et universitaires tel Kanō Jigorō (1860-1938) vont redonner aux arts martiaux japonais une impulsion historique grâce à une ré-orientation basée sur l’Éducation physique plutôt que sur la confrontation guerrière. 

De nombreux experts dans toutes les disciplines martiales vont constituer un prestigieux Centre national pour l’entraînement, la recherche et la publication dans le domaine des arts martiaux. 

Ce centre institue notamment les titres Renshi, Kyōshi et Hanshi, littéralement Expert, Professeur et Maître en arts martiaux.

Le 11 février 1889, la Constitution est promulguée et assortie d’institutions démocratiques.  Le caractère « sacré et inviolable » de l’Empereur, source de toute autorité dans toutes les matières, y est réaffirmé. 

Contrairement à ce qui s’était passé en Chine avec la Révolte des Boxers, perdue contre 8 nations Occidentales en avance technologique, les Japonais accepteront dans un premier temps les Traités Inégaux.  À force de diplomatie et d’observation de leur code d’honneur (qui forçait l’admiration occidentale), ils seront progressivement renégociés au bénéfice du Japon jusqu’à ce que, en 1911, le Pays du Soleil levant parvienne à un pied d’égalité diplomatique avec les puissances occidentales (lors de la 1 G.M. le Japon s’alliera d’ailleurs à la France, au Royaume-Uni et à la Russie).

En 1899, l’historique Butokuden, « hall des vertus martiales », est inauguré à Kyōto à l’usage exclusif de la DNBK. 

Il est reconstruit sur le site du Dōjō créé par l’Empereur Kanmu (桓武) en 794.  Ce lieu restaure la gloire et le statut de l’antique tradition martiale impériale et, toujours en 1899, Kanō Jigorō est nommé président de la Dai Nippon Butoku Kai.  

XXème siècle 

En 1911, le Bujutsu Senmon Gakkō (武術専門学校), en abrégé “Busen”, école des spécialités martiales, fut établie dans le cadre du DNBK, pour administrer l’accréditation nationale, la certification et l’entraînement professionnel de toutes les disciplines martiales à travers le pays. 

En 1919, dans la ligne de pensée du maître Kanō, Nishikubo Hiromichi (西久保弘道), grand maître de la Dai Nippon Butoku Kai qui était également le Maire de Kyōto, renomme l’école Budō Senmon Gakkō (武道専門学校) et toutes les disciplines martiales se voient alors attribuer officiellement par la Dai Nippon Butoku Kai le suffixe dō (道).  Kenjutsu devient officiellement Kendō, Kyūjutsu devient Kyūdō, Jūjutsu Jūdō, etc.

C’est donc la Dai Nippon Butoku Kai qui officialisera les dénominations toujours actuelles des arts martiaux. 

 En 1930, le gouvernement national recensait plus de 3,5 millions de ceintures noires et plus de 250 000 experts hauts gradés dans 8 disciplines martiales majeures.  Les membres étaient répartis dans tout le Japon et la DNBK fut réellement “the place to be”, une société Budō fraternelle dont il était très bien vu d’être membre pour sa contribution à l’Histoire des arts martiaux, donc du pays.

En 1937, le Comité Supérieur des Arts Martiaux du Butokukai était créé et trois conseillers y siègent : Takano pour le sabre, Nagaoka pour le Jūdō (c’était le successeur de Kanō alors en Europe) et Moriheï Ueshiba pour l’Aikidō. La discipline de Moriheï Ueshiba fut ainsi intitulée par la suite Aïkido par la DNBK.

Subséquemment aux dispositions de la nouvelle Constitution japonaise d’après-guerre et à la directive péremptoire du Commandement Suprême des nations alliées de dissoudre toutes les organisations reliées à des objectifs militaires, la Dai Nippon Butoku Kai abrogea volontairement sa Charte organisationnelle en 1946.  Pour pacifier le pays, l’occupant américain interdira toute pratique guerrière, même en petit groupe, et certaines écoles entreront dans une pratique secrète. 

La culture américaine s’invitera donc dans l’Histoire des arts martiaux japonais par l’autorisation de pratiquer les arts martiaux à deux fins seulement :

  • l’aspect compétition (qui supprime, via règles, tout réalisme) et

  • l’aspect self-défense strictement individuel (qui supprime toute dimension éducative et de groupe). 

C’est ainsi que, en raison du vide laissé par l’absence de la DNBK et à la faveur de ces deux nouveaux concepts occidentaux, de nouvelles fédérations (連盟) s’approprièrent les missions initialement dévolues à la DNBK et scindèrent les disciplines (autrefois pratiquées de concert) de façon à organiser compétitions et cours de self-défense. 

 Déterminer un gagnant en compétition ou aider un simple individu à se défendre laissent comme un goût de trop peu à un Japon qui cherche, pacifiquement, à se montrer digne de sa glorieuse histoire guerrière, faite de batailles épiques, de sacrifices collectifs et de règles morales très strictes.

Renaissance de la DNBK

En 1953, les valeurs et traditions martiales historiques furent à nouveau réunies à Kyōto dans le but de contribuer à la paix dans le monde, à la bonne volonté internationale, à la compréhension, au respect mutuel et à la prospérité grâce à l’éducation Budō. 

La DNBK sera alors ressuscitée avec une nouvelle Charte et une nouvelle approche philosophique.  L’Honorable Higashi Fushimi Jigo, ancien Duc, Abbé Suprême du Temple Shorenin à Kyōto et frère de l’Impératrice épouse de l’Empereur Hirohito, devint le Sōsai (Gouverneur) de cette nouvelle organisation.  Le Hanshi Kumao Ono contribua à ce processus comme Vice-Président du Honbu de la DNBK.

Elle en reviendra en fait à sa fonction originelle : la préservation de la tradition martiale classique et la restauration de l’héritage culturel des valeurs martiales, dont le service à la Communauté, au travers d’une pratique éducative des arts martiaux japonais. 

En 1965, Hamada Hiroyuki Tesshin importa les traditions de la DNBK sur la côte Est des Etats-Unis, en Virginie, avec l’approbation du Hanshi Kumao Ono.

En 1985, la première division officielle de la DNBK en dehors du Japon fut établie dans cette région.

En 1992, le Honbu de la DNBK établit la “Division Internationale” sous la direction de Hamada Hanshi.

Fin des extraits du mémoire précité.